Point de marché Février 2023 : un début d’année en fanfare!

14 février 2023 | Economie

Point de marché Fevrier 2023 : Un debut d’annee en fanfare

Comme souvent en matière boursière, il ne fallait pas revenir en retard de ses vacances de fin d’année Le mois de janvier a une nouvelle fois été fidèle à sa réputation avec des hausses spectaculaires des indices actions.

Début d’année record

Le CAC 40 en progression de 9,4 % sur le mois a tout simplement réalisé sa meilleure performance de l’histoire dépassant le précédent record de janvier 1997 (8,67%).  Sur l’ensemble des classes d’actifs, hors devises, que nous suivons, 18 actifs sur 20 ont progressé en janvier, avec comme seuls « looser », le pétrole (-1,96 %) et les actions indiennes (2,45%).

Les marchés ont bénéficié d’une conjonction favorable de facteurs qui expliquent cette hausse spectaculaire des valorisations sur le mois Au premier rang de ces facteurs positifs se trouve la perception de plus en plus partagée que le cycle de resserrement monétaire touche à sa fin.

Les taux d’intérêts : bientôt le point d’inflexion ?

Longtemps recherchés en 2022 les pivots de la FED et de la BCE, semblent en vue. Les dernières déclarations de ces deux banques centrales vont en effet dans ce sens La FED et la BCE admettent désormais qu’il convient de prendre en compte le chemin parcouru concernant les taux directeurs afin d’évaluer leur impact sur l’inflation. Tout en étant vigilantes à ne pas être définitives dans leurs analyses, les banques centrales diffusent l’idée que la fin du relèvement monétaire est ainsi proche.

Dans le même temps, les publications économiques ont défini une économie mondiale qui, contre toute attente, a bien résisté sur la fin d’année, conduisant plusieurs banques et instituts économiques (dont le FMI) à revoir à la hausse leurs prévisions de croissance pour 2023. Ainsi, la croissance des Etats Unis au 4ème trimestre 2022 est ressortie en progression de 0,7% (en rythme trimestriel).

Pour donner une idée de la performance, début décembre encore, le consensus de marché attendait une croissance américaine tout juste positive 0,2%. Plus spectaculaire encore, la croissance de la Zone euro sur le dernier trimestre, attendue encore en novembre en baisse de 0 4 en rythme trimestriel a finalement été publiée en progression de 0,1 % sur la période.

Faiblesse de l’Euro : un booster pour le commerce extérieur

Les composantes de la croissance ne sont pas encore connues mais les publications nationales disponibles montrent que la croissance en Zone euro semble avoir été soutenue par le rebond du commerce extérieur dans un contexte de faiblesse de l’euro.  À l’inverse, la croissance semble avoir été pénalisée par la demande domestique si on en juge par les données publiées en Espagne (1,2 % sur le trimestre) ou en France (0,3 % sur le trimestre).

Si on ajoute aux deux facteurs précédents, un positionnement globalement défensif des investisseurs à l’orée de cette nouvelle année, on peut commencer à justifier cette progression rapide et largement inattendue des actifs risqués.

Pour notre part, nous nous étions positionnés à l’achat en ce début d’année afin de jouer la résistance de l’économie en 2023. Même si notre positionnement de marché est le bon jusqu’à maintenant, il est impossible pour le moment de trancher sur la pérennité de la croissance en 2023 Comme développé le mois dernier, la clé de la croissance se trouve dans les bourses des ménages américains et européens qui décideront ou non de renforcer leur consommation. Pour le moment, les enquêtes de confiance en janvier montrent des signes notables de redressement mais la consommation a semblé caler en fin d’année dernière.

Le mois qui débute pourrait être marqué par une certaine forme de consolidation sur les marchés. La perspective de l’approche du terme de la politique de relèvement des taux d’intérêt semble désormais bien pricé par les marchés et il est peu probable de constater un rebond de la consommation en janvier.

Sur le plan géopolitique, le triste anniversaire de « l’opération spéciale » russe en Ukraine risque de coïncider avec le déclenchement de nouvelles offensives avant le dégel des terres en mars/avril. Enfin, compte tenu de l’atteinte par certains indices d’objectifs techniques (à l’instar du dépassement du niveau de 4 220 sur l’Euro Stoxx 50).

Article rédigé par les équipes d’APICIL ASSET MANAGEMENT.