Les banques régionales américaines traversent une période difficile, comme en témoigne la chute spectaculaire du cours de l’action PacWest, qui a perdu près de la moitié de sa valeur jeudi. Cette situation fait suite aux récents problèmes de la Silicon Valley Bank et s’explique par l’examen de différentes options stratégiques pour faire face à la crise qui secoue le secteur depuis deux mois. La banque californienne a confirmé cette information jeudi matin.
Depuis le début de l’année, l’action PacWest a dégringolé de 23 dollars à moins de 4 dollars, plaçant l’établissement parmi les banques régionales américaines les plus vulnérables. D’autres institutions, comme Western Alliance, ont également vu leur cours chuter, avec une baisse de 24 % jeudi. Selon le Financial Times, cette dernière envisagerait également une vente.
Malgré les assurances des régulateurs et du secteur, les investisseurs semblent peu convaincus. La Réserve fédérale a récemment réaffirmé que « le système bancaire américain est solide et résistant », tandis que Jamie Dimon, PDG de JP Morgan, a déclaré lundi que « le système bancaire américain est extraordinairement sain ». Ces déclarations interviennent alors que la banque a récemment acquis First Republic.
Les actifs des banques régionales ne sont pas nécessairement de mauvaise qualité. Par exemple, PacWest a révélé que ses dépôts étaient stabilisés en avril et que ses ressources en cash et liquidités restent solides. Cependant, la hausse des taux d’intérêt depuis un an a créé une situation difficile pour certaines banques, qui sont désormais contraintes de liquider une partie de leurs actifs avec une perte.
Quatre banques ont déjà fermé leurs portes : SVB, Signature et First Republic ont été saisies et fermées par la FDIC, tandis que Silvergate a fermé directement. Le secteur bancaire se consolide au fur et à mesure que la crise se propage.
Une exception notable est la grande banque canadienne Toronto-Dominion (TD Bank), qui a annoncé la rupture de ses fiançailles avec la petite First Horizon, qu’elle avait proposé d’acheter pour 13 milliards de dollars en février 2022. Face à la chute du cours de l’action de First Horizon et aux retards dans la validation de l’acquisition par les régulateurs, TD Bank préfère s’acquitter des 200 millions de dollars d’indemnité de rupture.
Avec nos partenaires, nous utilisons des cookies et collectons des données pour améliorer votre expérience sur notre site. Bien sûr, la balle est dans votre camp, à vous d’accepter ou de refuser certains cookies pour choisir ceux qui restent chez vous
Cette option doit être activée à tout moment afin que nous puissions enregistrer vos préférences pour les réglages de cookie.
Plus d'informations sur notre Protection des données personnelles