Marchés financiers : avril sous haute tension

Le mois d’avril 2025 s’ouvre sur un électrochoc pour l’économie mondiale. En trois séances à peine, Wall Street et les grandes places mondiales ont vu s’envoler 15 mois de gains. Déclenché par un Trump offensif et des surtaxes record, la tempête boursière secoue jusqu’aux actifs refuges. Le choc est global. Les investisseurs sont confrontés à un cocktail d’incertitudes rarement atteint depuis la pandémie de 2020. Aucun doute, il y a de l’électricité dans l’air…

Un krach brutal dans un contexte de guerre commerciale

Avec son « Liberation Day », Donald Trump déclenche une guerre commerciale d’une ampleur inédite. Entre droits de douane massifs — +34 % pour la Chine, +20 % pour l’Europe, +46 % pour le Vietnam —, volonté de réindustrialiser le pays et financement des baisses d’impôts, Trump déploie un triptyque offensif pour mener sa stratégie. Sauf que cette offensive tous azimuts coûte cher : l’une des plus fortes chutes boursières en seulement trois jours depuis la Seconde Guerre mondiale, un pétrole en chute libre, un bitcoin fissuré, et même l’or dépassé par la panique.

Derrière cette stratégie de choc, Trump joue gros : imposer de nouvelles règles du jeu à ses partenaires économiques afin d’engranger 3 000 milliards de dollars pour financer ses promesses électorales. Mais la mondialisation ne s’efface pas d’un trait de plume.

La riposte chinoise ne s’est pas fait attendre : : vente de 50 milliards de dollars de bons du Trésor américain et représailles tarifaires. Ce bras de fer ouvre une ère de turbulences où marchés financiers et gouvernements avancent à l’aveugle. Bref, la tension monte d’un cran chaque jour et la perspective d’une récession s’épaissit.

Les cycles de négociations à venir seront décisifs pour apaiser les tensions ou, au contraire, les amplifier…

Classes d’actifs : tour d’horizon et perspectives

• Actions : la grande débandade

Les marchés actions ont subi des ventes indiscriminées. Tous les secteurs et toutes les régions ont été touchés, des géants de la tech aux valeurs industrielles, des États-Unis à l’Asie. Pourtant, cette baisse brutale remet les valorisations à des niveaux plus attrayants, notamment sur le marché américain, où la résilience économique pourrait ouvrir des opportunités à moyen terme.

En Europe, la prudence reste de mise, la croissance étant déjà poussive avant la crise. Les marchés émergents, eux, paient un lourd tribut avec une exposition directe à la hausse des tarifs et à la dépendance aux chaînes d’approvisionnement mondialisées.

Perspectives : Un retour des flux vers les actions ne pourra se faire qu’en cas de signaux clairs de désescalade commerciale.

• Obligations : le retour en grâce des valeurs refuges

Les obligations souveraines, notamment européennes « cœur », ont retrouvé leur rôle de valeur refuge face à la tempête boursière. Le « flight to quality » profite aux dettes Investment Grade, qui combinent aujourd’hui stabilité et rendement attractif. Les anticipations de baisse des taux renforcent encore cet attrait, dans un contexte de forte volatilité sur les marchés actions.

Perspectives : les obligations gardent un attrait sur les maturités longues et les signatures de qualité, tandis que la prudence reste de mise sur les segments plus risqués comme le High Yield.

• Devises : le dollar roi

Porté par l’aversion au risque et la résilience de l’économie américaine, le dollar confirme son statut de devise phare dans un contexte de fortes tensions. La faiblesse de l’euro et des devises émergentes renforce également son attractivité.

Perspectives : soutenu par son statut refuge, le dollar devrait garder l’avantage à court terme, tandis que les autres devises majeures restent sous observation

Dans ce contexte volatil et incertain, la flexibilité et la sélectivité sont essentielles. ALIQUIS Conseil vous accompagne avec sang-froid, pour ajuster vos allocations et capter les opportunités à moyen et long terme. Plus que jamais, une gestion rigoureuse et éclairée est la clé pour travers des marchés sous haute tension.

Sources : Bloomberg, AP News, WSJ, APICIL AM